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Le staycation

Le staycation : la tendance du voyage local et vertueux

La nouvelle tendance du "staycation", késako, à quels besoins cette innovation répond elle, quels sont les écueils potentiels des formats actuels, effet de mode ou tendance durable ? On vous explique tout sur tout sur cette nouvelle tendance !

La nouvelle tendance "staycation" késako ?

Le "staycation" est un mot anglais qui est la contraction de "to stay" : rester et "vacation" : vacances. 

C'est le fait de partir en vacances près de chez soi ou en tout cas pas très loin de chez soi plutôt que dans une destination plus lointaine.

Ce concept s'est développé d'abord aux états unis en 2007 lors de la crise des subprimes.

A quels besoins le "staycation" répond il ? A la fois du côté des voyageurs mais aussi du côté des professionnels du voyage ?

Ce mode de vacances répond à plusieurs besoins des voyageurs mais aussi des professionnels du voyage. Ces besoins et nous allons le voir ont été accentués pendant la crise de la Covid 19 et s'amplifient en post covid.

En effet, nombre de personnes ont souffert du faible espace de leurs logements dans les grandes villes pendant la crise et ont souhaité retrouver le calme, la qualité de vie, le pouvoir d'achat, l'accès au logement de la campagne devenus possible grâce au télétravail. Ainsi les villes moyennes (rebaptisées "zoom town") ont connu et connaissent encore un afflux important de population qui souhaite désormais connaitre leur territoire de proximité. Cet exode citadin est une opportunité supplémentaire de développement touristique des territoires.

Du côté des voyageurs

Week-end et courts séjours

Le temps d'une journée ou d'un week-end, les voyageurs déconnectent de leur quotidien par des activités ou des prestations hôtelières qui peuvent êtres autres qu'une simple nuitée.

Cela est adapté aux courts séjours qui sont demandés par les voyageurs souhaitant s'offrir des breaks plusieurs fois par an.

Hey, t’u as vu où je suis ! Les pieds dans l’eau à 1h de chez moi, dans cet endroit de rêve ! Il en a pas de la chance Maurice d’être sorti de son bocal ?!

Maitrise de son budget loisirs

Le budget nécessaire pour ces court séjours est limité :

  • Cela permet aux personnes les plus défavorisées de partir en vacances : démocratisation des vacances pour tous.
  • Cela permet aux personnes qui ont un budget plus important d'épargner, de conserver un plus gros budget sur le gros voyage lointain de l'année tout en profitant de vacances plusieurs fois par an.
  • Avec cette tendance, les tarifs pratiqués par les professionnels du tourisme pourront être plus avantageux à la fois pour les voyageurs locaux et pour les voyageurs étrangers car moins soumis à la saisonnalité qui ne laisse pas d'autres choix que la fixation de prix élevés en haute saison afin de générer une rentabilité annuelle suffisante pour les organisations.

Budget voyage

Multiplication des occasions de s'amuser près de chez soi

Les voyageurs ont plus de possibilités disponibles près de chez eux, ou en tout cas une meilleure visibilité des offres commercialisées autour de leur domicile pour déconnecter du quotidien mais aussi pour des occasions : anniversaires par exemple. Le "staycation" devient alors l'allié des escapades mais aussi des activités du quotidien. 

Dépaysement sans stress

Les voyageurs vivent une expérience dépaysante près de chez eux sans stress des éventuels aléas possibles d'un voyage lointain : Est ce que mon vol sera à l'heure ? Est ce que mes bagages vont faire bonne route ? A quelle heure vais je arriver à l'hôtel ? L'établissement dans lequel je vais séjourner sera t il à la hauteur de mes attentes par rapport aux visuels et descriptifs présentés (surtout si j'ai réservé en ligne sans passer par un agent de voyages) ? Si je suis malade à destination, comment vais je être pris en charge ? Si je dois me rendre dans un endroit, comment vais je me faire comprendre ? (s'il s'agit d'une destination dont je ne parle pas la langue et surtout là encore si j'ai réservé via un organisme qui ne propose pas d'assistance à destination).

Mélange des genres : mix voyageurs locaux, voyageurs lointains et enrichissement culturel

Les voyageurs locaux rencontrent des voyageurs qui viennent de plus loin. Les rencontres entre locaux et non locaux font de ce tourisme un tourisme plus vertueux et enrichissant avec une plus grande dimension de partage.

Rencontres entre voyageurs

Du côté des professionnels du voyage

Diversification des revenus

Les professionnels du tourisme : hôtels, fournisseurs d'activités, guides vivent mieux de leur activité. Les hôtels sortent du schéma classique de la prestation "chambre + petit déjeuner" ce qui leur permet des revenus complémentaires.

Les professionnels d’autres secteurs hors tourisme comme les acteurs du secteur du sport se créent de nouveaux débouchés. C’est le cas de Décathlon par exemple qui vient de lancer son programme d’activités sportives à découvrir près de chez soi. 

Lissage des revenus sur une saison plus étendue

Les professionnels hôtels, campings comme fournisseurs d'activités, guides etc peuvent fonctionner toute l'année et pas seulement en saison. Les professionnels peuvent mieux lisser leur rentabilité de manière annuelle (particulièrement sur les ailes de saison en communiquant au bon moment). Ils sont ainsi moins dépendants des aléas potentiels liés aux problématiques politiques, environnementales et sanitaires de la destination.

La clientèle locale, une clientèle fidèle

La clientèle de proximité peut être fidélisée plus facilement. Ce sont des "habitués" qui ensuite vont pouvoir réserver en direct pour des évènements réguliers dans l'hôtel, camping ou qui vont essayer diverses activités plusieurs fois par an auprès d'un même fournisseur. 

Ah salut Maurice, heureux de te revoir ! Merci pour la recommandation, j’ai bien reçu tes amis le mois dernier.

Recommandations Voyageurs

Promotion du territoire : générateur de revenus et d'emplois

Les acteurs des destinations peuvent améliorer leur rôle de promotion du territoire et générer des revenus globaux plus importants. Il est en effet possible pour une destination de fidéliser les clients "staycation" par des rendez-vous réguliers, un club des FANs autour de la destination.

Attention Maurice, ce mois ci dans l’endroit le plus cool de france, le club voyages propose une activité canon !

Les villes et destinations peuvent créer de l'emploi et de la valeur supplémentaire :

  • Autour des atouts naturels du territoire qui n'étaient jusque là pas exploités : les sites industriels comme la cité du chocolat Valrhona à Tain-l'Hermitage dans la Drôme ou encore la savonnerie Marius Fabre à Salon-de-Provence pour ne citer que quelques exemples.
  • A partir de nouvelles idées de constructions permettant le développement du tourisme dans les destinations tout en préservant l'environnement : les projets de répliques de la grotte Chauvet en ardèche, le projet de la grotte Cosquer à Marseille qui doit voir le jour en 2022 au sein de la villa méditerranée.

Quels sont les écueils potentiels des formats de "staycation" actuels ?

Pour tous

Le "staycation", pour être un concept efficace doit s'adresser à tous les types de publics : familles, jeunes, personnes plus âgées etc. 

Variété des prestations

Le "staycation" est une opportunité qui ne doit pas être réservée à certains types de produits (prestations autour de l'hôtellerie uniquement) mais aussi ouvert à des prestataires d'activités extérieurs à l'hôtel, des guides et à tous les professionnels du tourisme qui offrent une proposition de valeur intéressante pour les voyageurs et la destination.

Concertation opérateurs privés et publics

L'optimisation des bénéfices du "staycation"  passe par des partenariats avec les représentants de la destination afin de centraliser l'offre et ne pas perdre les voyageurs à travers une multitude d'acteurs privés non concertés.  

En conclusion : Est ce un effet de mode ou une tendance durable ?

La tendance du "staycation" s'est accélérée suite à la crise sanitaire de la Covid 19 tout simplement parce que les voyageurs ont besoin de réassurance. Quoi de mieux pour les voyageurs que leur environnement local ou de proximité pour répondre à cette problématique de premier ordre ?

Les enjeux environnementaux et budgétaires viennent compléter ce choix de montée en puissance de plus de "local" dans le paysage du tourisme d'aujourd'hui et de demain.

Pour couronner le tout, toutes les initiatives de mise en valeur des territoires bénéficient non seulement aux populations locales toute l'année : les infrastructures : hôtels, piscines, logements peuvent être réutilisées en basse saison pour du coworking, des activités bien être tout le long de l'année ou de logements pour d'autres besoins. 

En ardèche par exemple, les logements de vacances sont utilisés l'hiver pour les personnes âgées valides qui souhaitent effectuer des activités en communauté. C'est la solitude qui est brisée grâce aux activités touristiques.

L'impact du développement des destinations via le "staycation" est fort et vertueux au delà du secteur purement touristique. C'est un vecteur de bien être social et économique important pour les pays et les destinations qui l’expérimentent.

Les voyageurs étrangers qui se rendent dans les destinations dont les activités ont été élargies en premier lieu au profit des habitants profitent également de ces infrastructures et ressources de développement touristique. 

Cela renforce les liens entre les voyageurs locaux et étrangers et redonne du sens aux voyages lointains et moins nombreux sans impacter durablement les professionnels du tourisme.

Le voyage devient ainsi plus vertueux, la tourismophobie diminue tout en permettant à l'économie du tourisme de perdurer, générer de la valeur pour les destinations et professionnels du tourisme.

Cette tendance sous ses airs "de tendance de mode" n'est en fait pas du tout une mode mais est réellement porteuse de sens et de durabilité. 

Il s'agit pour les professionnels du tourisme mais aussi hors tourisme, non plus seulement d'attirer des voyageurs mais aussi de générer des revenus sur ces visites, expériences de manière lissée toute l'année.

La dépendance aux aléas politiques, environnementaux et sanitaires au moment de la haute saison de la destination diminue ainsi pour les professionnels du tourisme. Cela au profit des voyageurs qu'ils soient locaux ou étrangers qui bénéficient de tarifs plus avantageux et moins gonflés qu'une économie du tourisme saisonnière.

Vive le Staycation ! Et ce n'est pas Maurice qui dira le contraire !

Maurice le poisson rouge

La terre entre nos mains

Quand la technologie et la politique s’en mêlent !

Chers Sherlockiennes et Sherlockiens, nous voici en 2022. Nous sommes depuis longtemps entrés dans une ère technologique mais aussi politique.

Cette réflexion recoupe des sujets et des questionnements sur comment utiliser au mieux ces deux sujets clés de notre siècle comme des éléments d’évolution positive, comment devenir ces petits ruisseaux qui forment les grandes rivières d’un monde meilleur pour demain sans tristesse et amertume face à tout ce qui pourrait être amélioré et qui ne va parfois pas suffisamment vite !

La technologie est partout !

On peut aujourd’hui commencer à rêver depuis son canapé via la réalité virtuelle, des contenus immersifs et quel bonheur pour ceux qui ne peuvent pas ou plus voyager !, télétravailler, pratiquer le bleisure un peu plus longtemps à destination, en profiter pour adopter une démarche slow travel, contacter son agent de voyage ou sa conciergerie à n’importe quel endroit du monde/moment, modifier ses tarifs et disponibilités une seule fois et les retrouver quelques secondes après sur tous ses canaux de distribution, optimiser les dépenses énergétiques dans nos établissements ou même dans notre maison, les trajectoires des vols dans l’aérien, publier un article pour partager des connaissances et une certaine vision du monde, lire/écouter des contenus, visionner des vidéos à la demande, se former, regarder des tutos ou des MOOCs en ligne. On peut même pratiquer des opérations chirurgicales à distance !

Oui la technologie a changé nos vies et continuent à la changer : reconnaitre son impact sur nos vies c’est commencer à la maitriser et à réfléchir comment l’utiliser au mieux au service de l’homme.

Oui mais…

La technologie à elle seule n’a pas trouvé de solution à la protection de l’environnement. L’optimisation des plans de vols n’aura pas raison du fait que oui l’aéronef est un moyen de transport dont le bilan carbone n’est pas le meilleur : Est-il venu le temps de la frugalité, d’une consommation raisonnée ? Business et frugalité dans l’approche de vente sont-ils opposés pour les acteurs de l’outgoing qui souffrent de la situation sanitaire planétaire ? Doit-on complètement arrêter de voyager à l’étranger en se privant des plaisirs et des savoirs de la découverte des trésors du monde et des personnes pour sauver la planète ? Doit-on continuer à opposer le train et l’avion ou plutôt les relier dans une approche multi modale ? Doit-on refuser de s’engager dans une démarche RSE sous prétexte qu’il est impossible de régler tous les problèmes environnementaux et sociétaux du monde, faire partie de la solution plutôt que du problème ?

Le télétravail aimé et décrié est-il réellement tout noir ou tout blanc ? Vecteur de liberté, d’équilibre vie PRO, vie PERSO, d’opportunité prolongée de découvertes de destinations, il questionne aussi la place de l’humain sur un marché du travail qui serait ouvert à une compétition mondiale des profils et des salaires. Il questionne notre attachement à la culture d’entreprise, à la notion d’équipe, nous isole de nos collègues dont nous avons tant besoin parce que le lien social est le sel de la vie malgré l’épidémie mais peut aussi nous rapprocher de nos familles et amis dont nous avons encore plus besoin pour traverser les tempêtes de l’incertitude de notre époque. Devons-nous réellement choisir entre un modèle et un autre, n’y a-t-il pas une autre voie, celle qui laisserait la place à la liberté, à l’hybridation, aux besoins et à l’équilibre naturel de chacun entre le distanciel et le présentiel en fonction des moments de vie et des besoins de l’organisation ?

Faut-il être partisan des agences de voyages physiques, de l’humain tant prôné par certains de nos dirigeants ou du tout digital des agences en ligne parfois impersonnelles et réservant quelques mauvaises surprises lorsqu’un pépin pointe le bout de son nez mais tellement pratiques ? Et si nous laissions place à la phygitalisation : ce lien entre des échanges physiques et digitaux dans un sens ou dans l’autre dans la customer journey ?

Et pour faire le lien entre technologie et politique, la technologie est-elle une opportunité lorsque le digital est au service de la réduction de personnel plutôt que de l’innovation, de l’assistance à l’humain ? Lorsqu’il ne s’agit plus de faciliter la vie aux restaurateurs pour organiser ses tables en permettant la réservation en ligne, mais qu’il s’agit de remplacer un serveur au restaurant par une tablette tactile pour commander son repas avec le seul objectif de réduire les coûts de personnel ? Quelles limites donnons-nous à la place de la technologie dans nos vies et dans notre société ?

Et la politique dans tout cela ?

La politique est partout, comme le dit Pascal Démurger dans « L'entreprise du XXIème siècle sera politique ou ne sera plus ». Dans un monde incertain où les politiques ne réussissent plus à créer l’unité de la nation, l’entreprise reste une valeur refuge dont on attend beaucoup : un engagement sociétal : créer et conserver les emplois en France, choisir de ne pas outsourcer des services, créer de la richesse et la redistribuer équitablement, choisir ou non d’envoyer des voyageurs dans telle ou telle destination, pratiquer telle ou telle activité, un engagement environnemental impliquant les collaborateurs et les clients dans des démarches de frugalité, de consommation raisonnée et durable etc.

Les entreprises sont amenées à faire des choix, se positionner sur des sujets auxquels elles n’étaient pas accoutumées à prendre part et qui jusque-là restaient dans la sphère politique. Les politiques eux même et dirigeants nouent des liens forts car les uns ont besoin des autres pour asseoir leur pouvoir et faire passer leurs idées. On parle ainsi de lobbying, qui n’est pas nécessairement mauvais si les intentions derrière le lobbying sont les bonnes !

Et si tous ces challenges étaient en fait une chance ? : « Remettre l’économie, la politique et la technologie au service de l’homme et du bien commun »

En tout cas, les dirigeants sont jugés par leurs collaborateurs et clients à l’aune de leurs décisions, engagements. La jeunesse réclamant du sens au travail dans des entreprises dont les valeurs sont les siennes tout comme les clients.

Tout cela aidé par la presse en manque cruel de moyens pour subsister qui a si tôt fait de relayer une phrase sortie de son contexte de la part de quelqu’un puis une autre de la part de quelqu’un d’autre le jour d’après faisant ainsi la pluie et le beau temps. Ainsi, certains font le choix de gagner la confiance des médias eux même afin de compléter la panoplie de l’influenceur agile !

En effet, tous les jours, les internautes sont littéralement noyés dans un flot d’informations, de posts en tous genres, notamment sur les réseaux sociaux. On parle ainsi d’infobésité. Pour palier à cela, les marques et la presse utilisent des « snacks contents » : ces contenus toujours plus courts et plus percutants, manquant parfois de nuances et d’humilité face à une actualité et des situations collectives et personnelles difficiles, ne remettant pas en question la véracité ou le bien fondé de telle information ou de telle décision.

En conclusion

La technologie et la politique sont des moyens au cœur des enjeux de notre époque. Ici chez les Sherlocks, nous avons fait le choix des contenus longs, de la réflexion et de l’humilité parce que nous croyons que le monde d’aujourd’hui n’est pas plus simple pour les politiques, les hommes de presse, les dirigeants, les managers, les managés mais qu’il s’agit de bâtir le présent et le futur ensemble avec une ouverture d’esprit, des discussions, des idées et des choix nuancés, des tentatives de faire mieux plutôt que de ne rien essayer même si tout n’est pas parfait pour bâtir ensemble un monde de demain plein de couleurs, nuancé, en dehors des réponses binaires du oui ou du non, du pour ou du contre !

Belle année 2022 à tous tout en nuances !